L’IGF est un point de rencontre essentiel pour la société civile. Alors que les processus multipartites du FGI lui-même porteront sur la vie privée et la sécurité au niveau des politiques aux plans national et mondial, la société civile doit également agir en parallèle pour protéger les droits humains comme la liberté d’expression, d’association et le droit à la vie privée. Compte tenu de la récente prise de conscience au niveau mondial de la surveillance mondiale de l’internet, le FGI de 2013 est un événement particulièrement important pour aborder la question de la sécurité numérique.
La sécurité des réseaux numériques et de l’information est de plus en plus importante pour tous les internautes, qu’ils viennent des gouvernements, du secteur privé ou de la société civile. L’incidence de l’espionnage des internautes et des défenseurs des droits humains par les gouvernements et les sociétés est en hausse. Des journalistes, des activistes de la démocratie, des défenseurs des droits humains des femmes et des activistes des droits sexuels, qui utilisent les TIC pour rendre compte des atteintes aux droits humains et font campagne pour y mettre fin font l’objet d’une surveillance, d’une censure, de failles et de compromis dans la sécurité de l’information qui peuvent s’avérer dangereux (Comninos 2013).
« Les programmes de surveillance se sont intensifiés », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU le 28 août. De récentes révélations de surveillance massive (comme celle de la nouvelle agence nationale de sécurité des États-Unis), PRISM, une nouvelle loi globale de surveillance en Nouvelle-Zélande, la surveillance des médias sociaux par le gouvernement Pakistanais et autres ont confirmé la surveillance généralisée de personnes innocentes. Cette escalade de la surveillance des pouvoirs publics montre l’urgence d’une sensibilisation et d’un renforcement des capacités pour répondre efficacement à ces menaces pour les droits humains en ligne, ce qui est le principal objectif du Disco-tech d’APC et de TTI au FGI de 2013.
Une déclaration récente de Riseup explique clairement la situation : « Ceux qui s’imaginent que l’on peut faire confiance à un gouvernement pour qu’il se discipline lui-même lorsqu’on lui donne le pouvoir inquiétant de connaître précisément les rouages internes de la vie quotidienne font le pari pour l’avenir qu’un gouvernement opaque pourra faire preuve de retenue dans l’utilisation d’un pouvoir toujours grandissant. L’histoire nous montre bien que les puissants utiliseront toujours tous leurs pouvoirs, sauf si on les oblige à cesser. En proposant une solution, Riseup conclut que « … notre meilleur espoir de mettre fin à la technologie de la surveillance est la technologie du cryptage ».
Par conséquent, à la veille du FGI mondial de Bali, qui commencera le 21 octobre 2013, l’Association pour le progrès des communications (APC) et Tactical Technology Collective (TTC) organisent une soirée, un événement d’apprentissage entre pairs sur les droits à la vie privée et l’anonymat et sur les solutions qui permettraient de les protéger.
« Nous l’avons appelé “Disco-tech“ », a déclaré l’organisateur de TTC Gillo Cutrupi, « parce que le format de l‘événement sera unique en son genre. Les participants pourront en apprendre davantage sur les solutions technologiques dans une atmosphère positive et détendue mais très stimulante ».
Disco-Tech est conçu pour sensibiliser à la sécurité en ligne (et à l’insécurité) dans un environnement d’apprentissage entre pairs confortable et stimulant. Une série de cinq à six brèves présentations seront faites par des experts et des activistes sur des outils et des expériences en rapport avec la surveillance en ligne, la sécurité dans l’optique des droits à la vie privée en ligne et l’anonymat. Les participants auront la possibilité de se regrouper pour parler d’outils technologiques, échanger des idées ou discuter de questions particulières. Un échange de signatures de clés et une introduction au chiffrement seront organisés en parallèle.
Les discussions de la soirée favoriseront le réseautage interrégional entre les techniciens, les défenseurs des droits humains et les activistes des droits pour partager des stratégies, des conseils techniques et offrir un soutien.
Intervenants
- Shahzad Ahmad, Bytes for All Pakistan
- Ellery Biddle, Global Voices
- Julian Casasbuenas, Colnodo
- Sarah Clarke, Pen International
- Alex Comninos
- Mahmood Enayat, Small Media Foundation
- Andrew Garton
- Robert Guerra, Citizen Lab
- Gerard Harris, Deflect/eQualit.ie
- Octavia Jonsdottir, IREX
- Nadine Moawad, APC
- M. Chris Riley, Mozilla
- Bobby Soriano, Tactical Tech
Détails de l’événement
Date/heure : 19 h – 22 h, le lundi 21 octobre 2013
Lieu : Salle de bal Mantra Nusa Dua
Alimentation : Collations légères et boissons
RSVP: mallory@apc.org and gillo@tacticaltech.org
Au sujet d’APC et de Tactical Tech
APC – www.apc.org – est un réseau international et une organisation sans but lucrative fondée en 1990 et qui souhaite pour tous un accès libre et ouvert à l’internet pour améliorer la vie et créer un monde plus juste.
Tactical Tech – www.tacticaltech.org – est une organisation qui œuvre pour l’utilisation de l’information pour l’activisme. Son action est axée sur l’utilisation des données, du design et de la technologie pour mener des campagnes dans le cadre de son programme Evidence & Action et sur l’aide aux activistes pour qu’ils comprennent et gèrent leur sécurité numérique et leurs risques en matière de vie privée dans le cadre de son programme Privacy & Expression.
Voir aussi:
Communiqué de presse de Deflect: https://wiki.deflect.ca/wiki/Press_Release_15/10/13
Appuyé par Swedish International Development Cooperation Agency (Sida), Web We Want small grants et .NZ Domain Name Commission.